Novembre / Décembre 2020

Vous êtes résidentes d’un de ces quartiers de notre ville reine appelés « quartiers chauds » ou « hot spots » ou pour les nommer proprement : « les foyers » où la COVID-19 a élu demeure ?

Si la réponse est « oui », vous faites probablement partie d’un ou des groupes suivants : femmes pauvres, femmes monoparentales, femmes noires, femmes racialisées, femmes travaillant aux emplois précaires, femmes habitant des quartiers défavorisés ou à grande concentration de logements sociaux ou tout simplement, femmes sans domicile fixe !

Bienvenue à vous toutes ! Nous avons beaucoup en commun et nous pouvons jaser. Par-dessus tout, nous sommes les misérables cibles du cauchemar COVID-19.

Nous partageons cette liste interminable de peurs tous azimuts au quotidien :

  • la peur de sortir, d’envoyer nos enfants à l’école et à la garderie, mais aussi chez les grands parents, par crainte de leur transmettre le terrible virus;
  • la peur que les enfants rentrent de l’école avec le virus;
  • la peur de ne pas être à la hauteur et en mesure d’assurer le rôle d’enseignante à domicile;
  • la peur de participer aux activités virtuelles, faute de connaissances numériques ou de matériel technologique adapté;
  • la peur de prendre l’ascenseur dans un immeuble très passant où il n’y a pas de mesures hygiéniques et de nettoyages fréquents;
  • la peur de sortir, de contracter le virus et de le transmettre à ses proches et à ses enfants;
  • la peur de sortir, car le risque de se faire fusiller ou attaquer est très élevé;
  • la peur de ne pas avoir assez d’information sur le virus et les mesures sanitaires adéquates, en l'absence de connexion internet;
  • la peur de ne pas disposer d’assez d’équipement de protection individuelle (EPI);
  • la peur de l’anxiété à force de regarder les nouvelles et de voir les ravages du virus sans cesse rapportés;
  • la peur d’appeler des services essentiels et de trouver qu’ils sont fermés ou n’existent plus;
  • la peur de rester coincée 24 heures avec son abuseur et de se faire violenter constamment;
  • la peur de perdre son emploi, sa maison, sa sécurité, son autonomie;
  • la peur de la faim, de la précarité et de la pauvreté;
  • la peur de perdre son équilibre mentale;
  • la peur de faire des cauchemars de COVID-19 dès que nous fermons les yeux;
  • la peur, la peur et encore la peur d’un virus qui continue de nous ronger et de nous tétaniser.

Allons-nous rester tétanisées et impuissantes devant cette crise de peurs étalées et surtout exacerbées par la COVID-19 ?

Et si nous nous attaquions plutôt au maux sous-jacents et longtemps camouflés qui nourrissent la COVID-19 et qui frappent disproportionnellement les femmes !

Ces maux, que nous avons peur de nommer, de vivre, de dénoncer, de pointer du doigt, d’espérer un jour disparus de nos vies, incluent : le racisme, le sexisme, les discriminations, les marginalisations et les violences de toutes sortes, les inégalités, la pauvreté et la précarité économique, les pertes d’emploi, le travail non rémunéré ou non équitable, le manque de services de garde, l’isolement, le silence, les pressions culturelles et familiales, le manque de logement sécuritaire et abordable.

Nous n’avons pourtant aucune peur de croire que les mesures sanitaires combinées à des efforts mondiaux et à la découverte d'un vaccin sont des sources d’espoir pour l’élimination de la COVID-19.

Et si nous, femmes du monde entier, de Toronto, d’Oasis Centre des femmes, des quartiers \ foyers COVID-19, transformions toutes nos peurs en une rage de vaincre et de revendiquer plus que jamais l’élimination des inégalités infligées aux femmes en même temps que la COVID-19 ?

Ellen Johnson Sirleaf a dit : « Si vos rêves ne vous font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas assez grands. » Inspirées par ces paroles, osons rêver d’un monde égal pour les femmes !

Du 25 novembre au 10 décembre de chaque année, Oasis Centre des femmes souligne les 16 jours d’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. La campagne des 16 jours d’activisme se veut un hommage aux victimes et un appel à l’action et à la mobilisation pour bâtir un avenir où les femmes pourront vivre sans violence et en toute équité.

 

Si la violence faite aux femmes est un fléau désolant, l’implication  d’hommes alliés dans la lutte contre la violence faite aux femmes constitue une grande source d’espoir. Les 16 jours d’activisme se vivront cette année avec l’implication d’hommes engagés. Pour cette raison, nous avons choisi pour thème : « Sa lutte, ma lutte – en toute solidarité, malgré la pandémie! »

Les 16 jours d’activisme seront marqués :

  • par une campagne de collecte de matériel informatique (téléphones, tablettes, ordinateurs) par les hommes alliés afin de permettre à des femmes et à leurs enfants d’accéder au monde virtuel et de briser leur isolement;
  • et par des gestes de solidarité partagés dans les médias sociaux pour unir les voix et les actions dans la perspective de mettre fin à la violence fondée sur le genre.

Dada Gasirabo, directrice générale d’Oasis Centre des femmes, souligne l’impact de la pandémie de la COVID-19 sur les femmes en général et plus particulièrement, sur les femmes victimes de violence et leurs enfants : « La pandémie a accru la vulnérabilité des femmes à la violence. L’isolement dû à la pandémie a occulté plusieurs formes de violence faites aux femmes et l’accès au monde virtuel est devenu, en soi, un facteur d’exclusion. »

 

Le 6 décembre prochain marquera l’anniversaire de la tragique fusillade survenue en 1989 à l'École Polytechnique à Montréal. Cet acte violent de mysoginie mettait fin aux vies de 14 jeunes femmes dont les rêves ne se réaliseraient plus jamais.

 

Dans le cadre de cette Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, Oasis Centre des femmes tiendra le 4 décembre prochain, de 18h à 20h, une table ronde d’hommes alliés via ZOOM. Les panelistes se pencheront sur la nécessaire implication des hommes dans la lutte contre la violence faite aux femmes et sur l’impact de la pandémie sur la prévalence de la violence faite aux femmes. N'hésitez pas à vous joindre à nous !

Un groupe d’hommes engagés dans la lutte contre la violence faite aux femmes lance une campagne de collecte de matériel informatique (téléphones, tablettes, ordinateurs) afin de permettre à des femmes et à leurs enfants d’accéder au monde virtuel et de briser leur isolement.

À de nombreuses occasions, Dada Gasirabo, la directrice d’Oasis Centre des femmes, a été contactée par des hommes de la communauté francophone de Toronto qui souhaitaient s’impliquer dans la lutte contre la violence faite aux femmes.

En réponse à cet intérêt, OCF initiait l’an dernier « Sa lutte, ma lutte », un projet de sensibilisation communautaire dédié aux hommes alliés. Cette initiative de sensibilisation inclut des rencontres de formation et de réflexion, de même que des projets concrets d’implication communautaire. 

Serge Paul explique ainsi la démarche : « Nous souhaitons développer notre compréhension de la violence faite aux femmes et acquérir les outils nécessaires pour devenir des alliés efficaces et sensibiliser les hommes de nos milieux respectifs à l’importance cruciale de leur implication dans la lutte contre la violence faite aux femmes. »

La pandémie a eu un impact considérable sur les conditions de vie des femmes qui fréquentent Oasis Centre des femmes et sur leurs enfants. « Elle a accentué la précarité économique des femmes, augmenté leur vulnérabilité à la violence conjugale et limité leur accès à des services de soutien spécialisés », explique Alexandre Paulin.

Dans ce contexte, il est essentiel pour les femmes et leurs enfants de maintenir un lien avec le monde extérieur et la communication virtuelle est devenue un canal nécessaire pour maintenir ce contact. C’est donc pour faciliter l’accès des femmes et de leurs enfants à des outils de communication que les hommes alliés ont choisi de lancer une campagne de collecte de matériel informatique.

Au cours des prochains jours, les hommes alliés seront présents sur diverses plateformes afin de solliciter la contribution de toute la communauté à cette campagne de soutien.

Message important : mesures prises par Oasis Centre des femmes dans le cadre du confinement de la deuxième vague de la COVID-19

Dans le contexte actuel de la deuxième vague de la COVID-19, le Comité Santé et Sécurité d’Oasis Centre des femmes se voit dans l’intérêt d’annoncer l’interruption temporaire de toutes les activités en présentiel à partir du lundi 23 novembre 2020.

Au regard de la propagation rapide de la COVID-19, il est de la responsabilité de l’organisme de prendre les mesures qui s’imposent pour protéger les usagères et les membres du personnel.

Durant cette période de confinement, tous les services en personne seront interrompus mais nous restons toujours disponibles à vous par courriel, par téléphone, par OnCall Health, par médias sociaux. Vous pourrez désormais appeler le 438-994-4722, pour parler directement à une personne.

Toutes les séances de groupe et évènements publics se poursuivront en virtuel tel que prévu. Nous vous informerons au fur et à mesure du calendrier.

La ligne de soutien Fem’aide est toujours ouverte 24h/7jours au 1-877-336-2433.

Nous vous remercions de votre confiance et compréhension. Au nom d’Oasis Centre des femmes, sachez que nous sommes déterminées à assurer votre sécurité et restez en bonne santé.

Le Comité Santé et Sécurité d’Oasis Centre des femmes

Activités à venir

Pour connaître les activités programmées en novembre et décembre, veuillez consulter le babillard de notre site web.

Babillard

Mieux nous connaître

Oasis Centre des femmes est un centre multidisciplinaire ayant pour mission d’outiller les femmes francophones du Grand Toronto et de Halton-Peel touchées par la violence sous toutes ses formes, afin d’améliorer leur situation et devenir totalement autonomes. Tous les services et programmes sont offerts en français et sous la perspective féministe aux femmes de 16 ans et plus.

Services

  • Counseling
  • Soutien à la cour familiale
  • Appui transitoire et soutien au logement
  • Élan - Préparation à la vie dynamique

Services

Activités

  • Soirée cinéma
  • Femmes du monde
  • Groupes des aînées
  • Ateliers juridiques
  • Cours d'informatique

Activités

Bénévolat

Notre communauté de bénévoles est ouverte à toute personne d’expression française, anglophone ou bilingue, de tous horizons, souhaitant s’impliquer dans nos activités occasionnelle-ment ou en continu.

Bénévolat

Toronto : (416) 591-6565
Brampton : (905) 452-3332
services@oasisfemmes.org

Adresse postale :
465 Yonge Street
PO BOX 73022 Wood Street
Toronto ON M4Y 2W5

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