Mardi 28 avril 2020

ACTUALITÉS


Malgré le contexte, 2 bonnes nouvelles pour le développement régional

Accélération de l’accès Internet haute vitesse

Jeudi, Bell a annoncé qu'elle accélérait le déploiement de son nouveau service Internet résidentiel sans fil en milieu rural canadien. L'entreprise prévoit connecter 137 000 foyers de plus que prévu d'ici la fin du mois. «Le programme de service Internet résidentiel sans fil de Bell a pour but de fournir un accès à des vitesses Internet large bande aux collectivités rurales et à d'autres endroits traditionnellement mal desservis. Vu la hausse de 40 % de l'utilisation de l’Internet résidentiel au cours du dernier mois, la crise de la COVID-19 a clairement mis en évidence l'importance du service pour les clients dans les petites collectivités», a déclaré Mirko Bibic, président et chef de la direction de BCE Inc. et de Bell Canada. À suivre …

50 000 $ pour rendre les marchés publics accessibles en ligne

Le ministre de l'Agriculture annonçait vendredi l'octroi de 50 000 $ à l'Association des marchés publics du Québec pour le déploiement d'une plateforme numérique transactionnelle. Devant la menace de la propagation de la COVID-19, plus que jamais, des mesures doivent être mises en œuvre pour favoriser les transactions en ligne (précommande et paiement) et ne maintenir que le préemballage et la collecte des denrées à un kiosque situé sur l'emplacement du marché. Cette initiative permettra de continuer à vendre des produits dans les marchés publics, de contrôler l'affluence des consommateurs, de diminuer la manipulation des produits et de réduire les transactions monétaires de main à main. Cette nouvelle plateforme devrait être en activité à compter du 16 mai. Pour en savoir plus.

Banques alimentaires : le milieu agricole et agroalimentaire répond à l’appel!

Les Producteurs de lait du Québec ont fait d’importants dons au réseau des Banques alimentaires du Québec (BAQ) en offrant, en collaboration avec Agropur, 1 million de litres de lait transformés en plusieurs produits laitiers et, en collaboration avec un autre transformateur, 500 000 litres de lait transformés en fromage. Au total, depuis 1 mois, ce sont plus de 4 millions de litres, pour une valeur de plus de 6,6 M$, qui ont été remis aux BAQ.

Plusieurs syndicats des producteurs de bovins du Québec ont fait un don de viande de veau ou de bœuf à des organismes de leur région et Cargill, qui transforme la majorité des bovins québécois à son usine de Guelph, a accepté de contribuer au projet de Cuisines solidaires de La Tablée des chefs avec un don de 20 000 kg de bœuf haché.

Les Éleveurs de volailles du Québec, en collaboration avec l’Abattoir Charron, ont offert plus de 78 000 kilos de poulet aux Cuisines solidaires. Un don d’une valeur de 175 000 $ qui permettra aux chefs participants de concocter de bons petits plats, sains et savoureux, à base de poulet du Québec.

L'UNION À L'HEURE DE LA COVID-19

Dans les secteurs de production et sur les marchés

Secteur laitier
Compte tenu de la situation des marchés et afin de s’ajuster à l’évolution des stocks et des ventes au détail, une baisse du quota de 2 % sera en vigueur à compter du 1er mai 2020. Plusieurs outils ont été produits pour aider les producteurs à s’adapter à la situation et minimiser les impacts à la ferme :

Secteur des œufs d’incubation
Une demande d’appui financier gouvernemental au fonds de compensation des Producteurs d’œufs d’incubation du Québec (POIQ) a été acheminée au ministre de l’Agriculture, M. Lamontagne. Pour les POIQ, un fonds de compensation lié à l’élimination d’œufs aptes à l’incubation est l’outil le plus optimal pour bien gérer la baisse temporaire des placements de poussins de poulet à chair.

Secteur bovin
Au cours des prochaines semaines, l’agence de vente des veaux de grain organisera des vidéoconférences à l’attention des producteurs afin de présenter un état des marchés. Ces rencontres permettront de répondre aux questions des éleveurs quant à la situation des abattoirs, au coût de production ou à l’assurance stabilisation des revenus agricoles. Une invitation sera transmise par courriel au producteur de veaux de grains.

Secteur porcin
À l’échelle canadienne, les éleveurs prévoient des pertes de 30 $ à 50 $ pour chaque porc vendu en 2020. Cette semaine, le Conseil canadien du Porc a demandé une aide gouvernementale afin de maintenir la production, soit un paiement d’urgence équivalent à 20 $ par porc. Plus près de nous au Québec, l’enjeu de la capacité d’abattage reste entier. Aux dernières nouvelles, le nombre de porcs en attente était stable, aux alentours de 95 000 têtes. Les EPQ espèrent retrouver une pleine capacité d’abattage d’ici deux à trois semaines. Les employés sont de retour à l’Usine de Yamachiche et les protocoles sanitaires fonctionnent bien. On continue d’explorer les possibilités d’abattage ailleurs au Canada ainsi que la mise en place d’un mécanisme pour offrir les surplus de porcs à moindre coût.

Secteur ovin
Dans le secteur de l’agneau léger, depuis 2 semaines, le prix est revenu relativement à la normale. Pour ce qui est de l’agneau lourd, la diminution de la demande dans les semaines précédant Pâques a engendré une baisse des prix ce qui a eu pour effet de stimuler les ventes; une nouvelle négociation avec les acheteurs est prévue cette semaine. La production est en baisse depuis 5 semaines.

Événements reportés et annulés

  • L’AGA des producteurs et productrices acéricoles prévue les 26 et 27 mai 2020 est reportée au 11 et 12 novembre prochain et remplace l’AGS.
  • Le tournoi de golf annuel au profit de l’organisme Au cœur des familles agricoles est annulé.

BRÈVES


La Fédération canadienne de l’agriculture mène un sondage hebdomadaire pour s’informer des impacts de la COVID-19 dans les différents secteurs de production. Voici ce qui préoccupe le plus les agriculteurs d’est en ouest :

  • Le manque de soutien pour les coûts supplémentaires liés à la distanciation du personnel;
  • La difficulté de recruter de la main-d'œuvre;
  • Les pertes liées à des baisses de production en raison de la fermeture des installations de transformation;
  • Le manque de flexibilité des programmes (gestion des risques, paiements anticipés, assurance-récolte, etc.);
  • Les difficultés d’obtenir des équipements de protection personnelle;
  • Des retards dans la livraison des pièces d'équipement agricoles;
  • Les difficultés de respecter les exigences liées à la traçabilité et à la certification, notamment dans le secteur bovin;
  • Beaucoup d’incertitude et de préoccupations autour de la présence possible de la maladie chez les employés et les familles agricoles;
  • La santé mentale des agriculteurs;
  • Le besoin d’une aide d'urgence pour permettre aux agriculteurs de traverser cette crise au cours des 12 à 18 prochains mois.

Services de garde d’urgence : Élargissement de la liste des personnes visées

Dans un arrêté de la ministre de la Santé et des Services sociaux publié ce week-end, on apprenait que les parents à l’emploi d’un abattoir ou membre des Forces armées canadiennes avaient été ajoutés à la liste des travailleurs pouvant bénéficier des services de garde d’urgence. Pour en savoir plus.

Vente directe, marchés publics, autocueillette et jardins communautaires

Pour tous les producteurs qui vendent directement aux consommateurs, bien des questions se posent. Voici un aperçu des règles actuellement en vigueur. Les ventes d’aliments à la ferme doivent se faire en respectant les consignes d’hygiène et de santé publique (boutiques ou kiosques sur les lieux de production ou à l’extérieur de la ferme; point de livraison pour la remise de paniers ou de commande d’aliments). Les marchés publics peuvent poursuivre leurs activités, mais les marchands autorisés doivent offrir uniquement des produits alimentaires, horticoles ou d’hygiène personnelle (ex. : savon). Les activités et aménagements suivants sont interdits :

  • dégustations, restauration ou prêt-à-manger (la vente de mets préparés prêts à emporter est autorisée);
  • animation (ex. : musicien, démonstration culinaire);
  • aires de jeux (doivent être fermées et inaccessibles);
  • lieu de repos ou de repas (ex. : chaises, tables, tables de pique-nique);
  • flânage.

Les activités d’autocueillette ne sont pas autorisées pour le moment, mais le MAPAQ travaille à la rédaction de recommandations et de directives qui seront soumises à la Direction de la santé publique. L’objectif étant que ces activités soient permises au moment des récoltes. Pour en savoir plus.

Enfin, en raison de l’engouement du public pour les jardins communautaires et collectifs, un avis a été émis afin d’assurer des Mesures de prévention de la COVID-19. Ces mesures s'appliquent lorsque la transmission communautaire soutenue est confirmée par les autorités de santé publique.

Des poules très populaires!

Avec l’engouement récent pour les poules pondeuses en milieu urbain, la Fédération des producteurs d'œufs du Québec a tenu à rappeler aux citadins les quelques règles de base pour assurer à la fois la salubrité des aménagements et le bien-être des animaux. La première étape étant de contacter sa municipalité afin de connaître les réglementations en vigueur. Des œufs frais c’est bien, mais la santé des poules et leur bien-être c’est essentiel. Les apprentis aviculteurs peuvent donc s’informer sur le site de la FPOQ pour connaître le b.a.-ba de la production d’œufs à la maison et un résumé des règles de base.

Au-delà de l’attrait pour la récolte d’œufs frais, il reste que ce n’est pas donné à tous d’être à l’aise avec le soin quotidien que requiert la volaille, « aussi il convient de rappeler à tous qu’il ne manquera pas d'œufs en épicerie au cours des prochains mois », d’indiquer Paulin Bouchard, président-directeur général de la Fédération, dans un communiqué publié la semaine dernière.

Premier forum virtuel des Agricultrices du Québec

Le 21 avril dernier, près d’une centaine de productrices et producteurs agricoles participaient au premier forum virtuel des Agricultrices du Québec(AQ). Invitées à aborder le thème de la parentalité et du travail à la ferme, trois agricultrices, Mia, Florence et Patricia ainsi que la ministre déléguée au Développement économique régional, Marie-Eve Proulx, ont partagé les défis que pose la recherche de l’équilibre travail-famille. Trois éléments ressortent : le lâcher-prise, une bonne planification et un entourage compréhensif et présent. Visionnez ces témoignages sur le site des Agricultrices du Québec.

VU, LU, ENTENDU


Le président de l’Union à Tout le monde en parle

Oui à un Québec souverain… en matière de sécurité alimentaire. Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles, et Jean-Martin Fortier, maraîcher et directeur de la Ferme des Quatre-Temps, voient la pandémie de la COVID-19 comme l’occasion de développer notre autonomie alimentaire. Revoyez cette section de l’émission du 25 avril.

Des producteurs de partout au Québec nous ont fait parvenir des vidéos incitant les Québécois à adhérer au mouvement. En vedette cette semaine:

Mylène Bégin, productrice laitière à Sainte-Germaine-Boulé (Abitibi-Témiscamingue)

Marie-Pier Nadeau, Jean-Philippe Jolin, et leurs enfants, producteurs de chèvres à Saint-Gervais (Chaudière-Appalaches)

Bon 5 à cidre!

Les Producteurs de cidre du Québec vous invitent à penser cidre lors de vos apéros virtuels.

C'est l'heure du 5 à cidre!

DANS LES MÉDIAS

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Direction affaires publiques et syndicales
Commentaires : daps@upa.qc.ca