Je suis une femme en transition.
J’ai quitté (ou prévois quitter) une relation d’abus.
J’entame mon chemin de l’espoir vers une vie sans violence et des questions se bousculent dans ma tête.
Suis-je, serai-je en sécurité? Comment avoir un toit au-dessus de ma tête et de celles de mes enfants?
Aurai-je assez de moyens financiers? Y a-t-il des écoles dans ce nouveau voisinage?
Ciel, j’ai besoin d’un emploi.
A ce carrefour de la perplexité, voilà qu’arrive l’intervenante en Appui transitoire et Soutien au Logement d’Oasis Centre des femmes.
Je ne suis pas seule dans le voyage. Petite phrase remplie de chaleur et de réconfort. Elle ajoute: «Je te crois». Je retrouve alors tout mon entrain.
Elle met dit: «Je vais t’accompagner sur ton courageux périple, mais tu gardes les rênes et décides du rythme. Tu pauses, je pause, tu avances, je te soutiens».
Je dis: «Cette ruelle ne me semble pas très éclairée». Elle dit: «Tu pourrais peut-être faire un détour par cette rue plus éclairée». Je réplique: «Bonne idée».
C’est alors que je fais la connaissance de ce merveilleux outil appelé «Plan de sécurité».
Je n’avais pas réalisé que de petites stratégies pleines de bon sens pouvaient faire une grande différence et augmenter mon sentiment de paix.
J’ai encore du chemin à faire avec mon accompagnatrice, mais tout au long, nous avons discuté d’options.
Options de logement, d’aide financière, de ressources communautaires, etc.
Elle m’a introduite à ses collègues qui s’occupent du counselling, de la recherche d’emploi et des femmes immigrantes et réfugiées.
Mes décisions m’appartiennent, mais elles seront désormais «éclairées».
Je suis une femme en transition et j’ai mon destin en main.
Je ne me sens plus seule.