État du marché immobilier
En immobilier résidentiel, le mois d’août a été particulièrement favorable aux vendeurs. La surenchère du prix des maisons n’a manifesté aucun signe de faiblesse. Du coté des vendeurs, c’est la fête. On compte environ sept vendeurs pour un acheteur et les maisons unifamiliales se vendent dans un délai de cinq à sept jours.
Mais du coté des acheteurs, il aura fallu délier davantage les cordons de la bourse.
L’explosion du télétravail a, quant à elle, eu un impact sur le marché immobilier en région. Il n’est plus nécessaire d’habiter près du boulot, ni même près d’un centre urbain. La perspective de vivre à la campagne tout en étant en contact avec son employeur en a intéressé plus d’un. L’achat de résidences en région a augmenté significativement ainsi que le prix de vente. Une question cependant se pose : est-ce une tendance durable ou un phénomène ponctuel?
Par contre, en immobilier commercial, la situation est plus inquiétante. A la suite de l’application des mesures sanitaires et avec le télétravail, les tours à bureaux se sont vidées. A ce jour, on estime qu’au plus 10% des 300 000 passagers quotidiens utilisent le transport en commun. Le tourisme, la restauration, les points de service, les centres culturels, les commerces au détail fonctionnent au mieux au tiers de leur capacité. Certains réduiront leur espace lorsque possible, d’autres fermeront définitivement leur porte.
Les propriétaires d’immeubles commerciaux de location cherchent des solutions pour palier aux importantes pertes de revenus. Récemment, Cominar, qui est le plus grand propriétaire au Québec (Plaza Alexis Nihon,Mail Champlain,Place Longueuil, Rockland….), annonçait le lancement d’un processus d’examen stratégique. Entre les lignes, on peut lire vente de l’entreprise à un tiers ou vente de portions significatives d’actifs.
Dans la prochaine édition d’Immo-Express nous nous pencherons sur l’avenir des immeubles commerciaux de location en perte de revenus.